Je voudrais souligner qu'il y a une certaine urgence en Europe, en particulier en France, qui est confrontée à une vague migratoire sans précédent – comme beaucoup de mes collègues l'ont dit. L'opinion publique ne conteste en rien le droit d'asile mais s'inquiète sur les capacités d'accueil, d'intégration et d'assimilation de la France vis-à-vis des réfugiés. D'ailleurs, le Président de la République lui-même l'aurait dit hier. Il est vrai que l'immigration de travail a été très importante pendant les 30 glorieuses. Mais aujourd'hui, nous sommes confrontés à un nouveau défi migratoire qui utilise souvent le vecteur du droit d'asile pour pouvoir entrer dans le pays par le biais d'une immigration légale pour devenir ensuite une immigration illégale. Mes questions portent sur les personnes qui sont déboutées du droit d'asile et qui restent en France.
Comme bon nombre de mes concitoyens, j'ai été très choquée d'apprendre dans la presse quotidienne régionale certains faits divers qui impliquent des personnes en procédure de demande d'asile, qui sont maintenues dans cette procédure, alors qu'elles sont connues des services de police pour des faits de violences conjugales notamment. Je pense à la personne qui a assassiné une jeune fille après l'avoir violée, dans le Sud-Ouest. Je sais qu'il y a un problème de quantum des peines aujourd'hui. Ne pourrait-on pas revenir sur cette question ?
Enfin, comment se fait-il aujourd'hui que le caractère suspensif des recours permette de maintenir les personnes dans des situations qui leur sont très favorables, alors que la plupart d'entre elles vont être déboutées ? Pourquoi ne pas harmoniser nos conditions d'asile avec les autres pays européens ? Nous subissons une immigration secondaire des autres pays européens qui fait exploser les demandes d'asile. Pourquoi cette harmonisation n'est-elle pas faite ?