Permettez-moi de réagir à certains des arguments exposés pour justifier le refus de notre amendement. Celui-ci me semble tout de même bordé puisque nous avons précisé qu'il est déposé en réaction à l'absence de remboursement des frais d'autoconservation, hors situations pathologiques. De plus, il me paraît contradictoire de prétendre vouloir éviter que les employeurs proposent de rembourser la conservation des gamètes et se servent de cet argument pour faire pression, tout en décidant d'exposer leurs salariés à ce risque alors que l'on pourrait résoudre le problème en prévoyant un remboursement par la sécurité sociale. Votre préoccupation devrait plutôt aller dans le sens du remboursement, qui libérerait les personnes concernées d'une contrainte économique sans doute minime pour certaines, moins pour d'autres.
La question des techniques a été souvent abordée au fil des débats. Je ne crois pas qu'il s'agisse de choix de confort superficiel : on ne se dit pas « tiens, pourquoi ne pas autoconserver mes gamètes ? » pour le plaisir. Ces décisions sont réfléchies ; on ne saurait considérer qu'elles sont prises à la légère en donnant des exemples de personnes imaginaires à qui l'on refuserait la liberté de conserver leurs gamètes pour leur simple plaisir.