Mais il y autre chose, selon moi. Avec ces violences conjugales, le policier doit s'incruster dans l'intime, dans le couple. On devine son malaise. Est-ce sa place ? Il est un gardien de l'ordre public, pas de l'ordre privé.
Et, surtout, qui sont ici les délinquants ? Des hommes ordinaires, non des voyous, des toxicos, des habitués du commissariat aux casiers longs comme le bras. C'est vous, c'est moi, c'est eux.
Et, enfin, qui est le plus crédible ? La femme arrive au poste, déglinguée, le cerveau retourné, avec la peur, avec le doute. Elle y arrive après une lutte, une lutte contre elle-même, contre son échec, contre sa honte. Bizarrement, elle est moins assurée dans sa vérité que l'agresseur dans ses mensonges.