Je voudrais moi aussi apporter une contribution à ce débat à l'aide d'un autre cas que j'ai en tête, et qui est à peu près opposé à celui que vient de décrire M. Quatennens.
Je pense, comme notre rapporteur, qu'en faisant du dépôt de plainte l'entrée dans la procédure, nous risquons de produire dans certains cas des effets catastrophiques. Il arrive en effet que des plaintes soient retirées sous la pression de l'auteur des violences – puisque celui-ci est immédiatement informé, et qu'il exerce parfois sur sa victime une véritable emprise psychologique.
J'ai reçu très récemment à ma permanence une femme à laquelle j'ai eu du mal à faire comprendre qu'il ne fallait pas qu'elle retire cette plainte, sans quoi rien n'allait se produire.
L'amendement pourrait donc avoir des effets diamétralement opposés à ceux que ses auteurs souhaitent.