Monsieur le Directeur exécutif, vous avez exclusivement parlé, dans votre exposé, de la politique migratoire sur les sols européens continentaux. L'Europe, c'est aussi nos territoires lointains, les départements d'outre-mer, des Antilles à la Guyane, l'océan Indien, de Mayotte à la Réunion. Pouvez-vous nous dire quels sont les engagements et la politique que vous développez pour ces territoires qui sont, finalement, plus pressés par les questions migratoires que les territoires européens ?
À Mayotte, vous aurez observé que plus de 52 % de la population est d'origine étrangère. Sur les 500 ou 600 millions de populations européennes, c'est comme si l'on disait qu'il y en avait plus de 300 millions qui étaient en situation irrégulière.
Vous avez dit qu'en 2016, nous avons accueilli sur le territoire européen plus d'un million de personnes. Si cela a déstabilisé l'Europe, imaginez les déstabilisations qui se produisent sur ces territoires lointains très fragiles.