Je voudrais vous interroger sur la situation en Italie. Si l'on se fie à vos chiffres, il semble que le nombre de passages vers l'Italie et Malte a considérablement diminué. Aujourd'hui, il semble que ce soit vers la Grèce que se concentre l'essentiel des passages. Il y a un regain de passages vers les îles grecques que nous avions vu diminuer ces dernières années. Pouvez-vous nous préciser la situation, les chiffres et ce qui explique ce regain de passages vers la Grèce ?
Vous évoquiez en introduction la mission Themis en Italie. Il existe une autre mission de l'Union européenne dans la même région : l'opération Sophia. Si les missions sont différentes, il semblerait qu'il y ait des champs qui se recoupent, en particulier sur les réseaux de migrants. Comment s'articulent Themis et Sophia sur le terrain ?
Il y a quelques jours, un rapport du Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, mettait en cause les moyens aériens européens dans le débarquement des migrants en Libye. Si je me fie au rapport, nous pouvons constater que les embarcations en détresse repérées par les moyens aériens européens ont été débarquées en Libye. Ce fait constitue, au regard du rapport, un désaccord avec l'avis consultatif qui considère que la Libye ne remplit pas les conditions qui lui permettent d'être considérée comme un lieu sûr aux fins de débarquements de migrants. Quelle est la doctrine, ou en tout cas la méthodologie utilisée, lorsque les moyens aériens de Frontex ou d'une autre opération européenne repèrent des migrants en Méditerranée ? Dans quel cas sont-ils débarqués en Libye ou ailleurs ?