Monsieur le rapporteur, je ne peux accepter votre refus d'adopter notre amendement au prétexte qu'il serait examiné un jour de niche parlementaire. Hier, nous avons appris, hélas, qu'un 118e féminicide avait été commis depuis le début de l'année en France ; or, s'il n'y avait qu'un seul féminicide, nous devrions nous saisir de cette question. Vous considérez, madame la garde des sceaux, que notre amendement est radical, mais les féminicides sont une réalité dans notre pays, en métropole comme en outre-mer. Il serait important de les faire juger par des magistrats spécialisés. Nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre une prochaine législature pour traiter cette question ; ce serait manquer de respect aux 118 personnes tuées cette année.