Intervention de Alexandra Louis

Séance en hémicycle du jeudi 10 octobre 2019 à 21h30
Violences au sein de la famille — Après l'article 11

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandra Louis :

Ensuite, je tiens à souligner que des progrès ont été faits en matière d'accueil des victimes. Je prendrai l'exemple de ma circonscription, à Marseille, qui est aussi touchée que les autres villes. Près de 40 % des dossiers de contentieux concernent des cas de violences conjugales. Un service dédié à l'examen des plaintes de victimes de violences faites aux femmes a été créé pour traiter, notamment, des violences conjugales. Cinq enquêteurs y travaillent en relation avec le pôle psycho-social, qui inclut un psychologue et une assistante sociale, dans l'objectif de mieux prendre en charge les plaintes déposées dans les commissariats mais aussi d'auditer les procédures dormantes, auxquelles il n'a pas été donné de suite immédiate, afin de vérifier s'il n'existe pas un danger et de faire ainsi remonter le seul de vigilance.

Pour ce qui est du contenu des amendements présentés, je suis d'accord avec le fait qu'il faille mieux informer les victimes ; c'est une évidence. Néanmoins, et bien que je comprenne l'ambition de cette mesure louable, je ne vois pas quel intérêt il y aurait réellement à afficher le numéro du juge aux affaires familiales. Il me semble qu'il faut en priorité orienter les victimes vers les associations spécialisées dans ce type d'accompagnement, vers les psychologues qui sont parfois présents dans les commissariats et vers les permanences juridiques qui permettent un réel accompagnement. Un simple numéro de téléphone ne suffit pas : on n'entre pas comme ça en contact avec un magistrat.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.