La rédaction de cet amendement est peut-être un peu réductrice, mais chacun est libre de déposer un sous-amendement. Certes, les enfants souffrent aussi de voir une victime subir des coups tous les jours. Toutefois, cette prise en charge n'est pas prévue dans le PLFSS : en effet, le panier de soins dont vous parlez, madame Goulet – même si vous ne m'écoutez plus – n'inclut pas les soins pédopsychiatriques.
Madame la garde des sceaux, j'entends que tout ne puisse pas être réglé par la loi. Mais il existe un triptyque qui met tout le monde d'accord sur ces bancs : « liberté, égalité, fraternité ». Comment expliquer aux habitants d'Aulnay-sous-Bois que leurs enfants bénéficieront d'une vraie prise en charge, à laquelle n'auront pas droit les enfants de Nancy ? Je sais que les soignants n'aiment pas l'expression « prise en charge », mais le terme approprié m'échappe. Notre amendement est peut-être restrictif. Mais s'il peut alléger le fardeau psychologique d'un seul enfant, qui sommes-nous pour refuser de le sauver, chers collègues ?
Ce protocole fonctionne. Je peux comprendre que vous ne puissiez juger de la validité des explications apportées par le médecin avec qui vous avez discuté, madame la garde des sceaux, mais je vous assure que les médecins de notre pays sont très bien formés et qu'ils savent ce qu'ils disent. Faisons-leur confiance – c'est une aide-soignante qui vous parle, pour une fois, pas la corporation des médecins ! Si cet amendement aide à instaurer un protocole susceptible d'aider psychologiquement ne serait-ce qu'un seul enfant, je ne vois pas comment quiconque, ici, pourrait l'interdire.