Je m'interroge vraiment sur cette absence. C'est le secrétariat d'État de Mme Schiappa qui a préparé le Grenelle des violences conjugales, qui a travaillé sur ces sujets. J'ai le droit, en tant que députée de la République, de me poser des questions, que cela plaise ou non.
Je suis ravie parce que, pour une fois, aujourd'hui, j'ai été satisfaite des débats. Ce sera peut-être la seule fois où je serai d'accord avec Emmanuel Macron pendant ce quinquennat. Il aura réussi le pari improbable de réunir les bancs de la droite, ceux de la gauche et tous les autres bancs. Un sujet important a été traité de façon transpartisane, toutes les demandes ont été entendues, tous les amendements ont été écoutés, et nous avons pu travailler ensemble pour améliorer ce texte en faisant fi des étiquettes politiques.
Je tiens à remercier M. le rapporteur ainsi que le groupe Les Républicains, qui a consacré sa niche à ce sujet si important.
Pendant nos débats, une information vient de tomber : un féminicide d'avril n'ayant pas encore été comptabilisé, ce sont 119 femmes qui sont mortes depuis janvier, en France, sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint.
Voilà le jour où, avec mon groupe, je suis réellement fière d'être députée, réellement fière que nous ayons pu tous ensemble travailler sur ce projet de loi. Certains d'entre nous le jugeront sans doute incomplet, certes, parce qu'il manquera un élément ou deux, mais, ce soir, enfin, je vais pouvoir me coucher en me disant qu'aujourd'hui, mon travail de députée, dans cet hémicycle, permettra peut-être de sauver des vies.