Mes chers collègues, au cours des vingt-cinq dernières années, on n'a fait que créer des dispositifs incitant les épargnants à investir dans le logement privé, afin d'augmenter le parc. On a en effet besoin d'un parc locatif privé. Ce ne sont pas les 15 % de HLM – en moyenne nationale – qui peuvent répondre aux besoins de nos concitoyens. Je suis un peu étonné de certains arguments contre la réduction d'impôt Pinel. Vous ne pouvez pas déplorer, mes chers collègues, que ce soient plutôt des gens aisés qui en bénéficient : cela va de soi, puisque ce sont eux qui ont de l'épargne. Je suis étonné que vous vous étonniez. Il faut savoir ce qu'on veut. Je pense, pour ma part, qu'il ne faut surtout pas voter cet amendement, mais qu'il faut s'assurer de l'efficacité de tous ces dispositifs. Des théoriciens vous expliquent que tout ce qu'on a voté depuis vingt-cinq ans n'a fait qu'accentuer la crise du logement, en augmentant le prix de l'immobilier. C'est un peu plus compliqué que cela, parce que les zones concernées entrent en ligne de compte, mais il convient d'étudier cela avant de proposer des amendements aussi brutaux.