Je reviens sur la question du pouvoir d'achat : au travers de cet amendement, chacun l'a bien compris, il s'agit de faire en sorte que la proposition du Président de la République de défiscalisation de la part salariale des heures supplémentaires se réalise dans le budget 2018. Ce n'est pas la peine de réunir une commission, de monter un groupe de travail ni d'engager de longues réflexions, tant ce sujet a fait l'objet de nombreux échanges ici même, au démarrage du quinquennat de 2007, puis au départ de celui de 2012, lorsque François Hollande a supprimé la mesure, qui avait pourtant démontré une vraie efficacité en matière de pouvoir d'achat. Vous avez tous les chiffres en tête ; il est donc inutile de les rappeler. Je rappelle simplement que le dispositif Sarkozy prévoyait une double défiscalisation : celle des parts salariales et patronales, ce qui engendrait naturellement un coût plus important.
Comme vous pouvez le constater, nous avons été modérés dans notre approche, désireux de contribuer à l'équilibre budgétaire cher à M. Darmanin – qui n'est pas là – et d'éviter de trop creuser le déficit public de notre pays. Cette mesure a montré son efficacité en matière de pouvoir d'achat ; en 2017, François Hollande a même avoué, dans une grande conférence de presse, qu'il avait commis une erreur en la supprimant au début de son quinquennat. Vous devriez donc éviter de prendre du retard et mettre le paquet sur le pouvoir d'achat. Vous avez avancé plusieurs mesures. Celle-ci va dans le sens de la reconnaissance du travail : elle permettra à celles et ceux qui acceptent de travailler plus que le temps légal – une démarche volontaire – d'être récompensés. La reconnaissance de la valeur travail, doublée d'une augmentation du pouvoir d'achat, mérite l'adoption de cette proposition, qui est, ni plus ni moins, celle du Président de la République, mes chers collègues.