J'ai une différence d'analyse avec le rapporteur général. Le critère du CO2 ne permet de prendre en compte la composante du poids qu'à la marge, et ne reflète rien des autres étapes du cycle de vie du véhicule. Plus un véhicule est lourd, plus il faut de matière et d'énergie pour le produire et assurer sa fin de vie. Par nos amendements, nous permettrions d'intégrer d'autres externalités, notamment la place occupée par les véhicules – certains SUV sont de taille, de longueur et de largeur très élevées, ce qui entraîne une emprise plus forte sur l'espace urbain. Aujourd'hui, on est confrontés au développement de l'usage des SUV, en particulier en ville, à laquelle ils sont particulièrement inadaptés. Regardons comment d'autres pays ont pris en considération le poids : la Norvège a obtenu des résultats remarquables. À l'heure actuelle, notre parc de véhicules émet, en moyenne, 110 grammes de CO2 par kilomètre, alors que ce niveau devrait être ramené à 95 grammes d'ici dix-huit mois. On a un vrai saut à accomplir dans la performance énergétique des véhicules vendus, ce qui exige un bonus-malus beaucoup plus efficace qu'il ne l'est aujourd'hui.