On voit bien que ce sujet traverse tous les bancs.
Cette majorité a un problème global avec les corps intermédiaires, et plus particulièrement avec les chambres consulaires – on l'a vu dans le cadre des lois économiques avec les chambres de métiers et les stages d'installation, on l'a vu avec les CCI lors de l'examen des articles précédents, et maintenant avec les chambres d'agriculture.
Les chambres d'agriculture se transforment en permanence, et elles accompagnent les changements. Au delà des enjeux agricoles, que je ne rappellerai pas ici, c'est toute la question de la souveraineté alimentaire qui se pose aujourd'hui. Certaines filières sont déséquilibrées et l'on importe des produits qui ont fait l'objet de traitements phytosanitaires dont nous ne voulons pas.
J'aurais aimé que les députés de la majorité nous parlent du revenu des agriculteurs, car l'enjeu majeur est bien là. On a besoin d'outils professionnels performants pour accompagner les agriculteurs dans les défis techniques, économiques et écologiques qui sont devant nous. On va alléger de 50 euros en moyenne par exploitation la fiscalité agricole, mais on va désorganiser complètement le réseau consulaire. C'est prendre une lourde responsabilité.