Certes, mais je parle ici de l'engagement d'Emmanuel Macron. Il a voulu fixer un objectif précis et je ne vois rien venir. Nous avons le droit de demander des comptes au Président de la République sur cet engagement – dont je répète qu'il nous paraît peu ambitieux.
J'en viens au programme 209. Pouvez-vous nous assurer que les aides publiques au développement ne seront pas utilisées pour des opérations militaires, notamment au Sahel ? Vous prévoyez, au titre du Fonds d'urgence humanitaire, une « réponse humanitaire au Yémen » dans les secteurs prioritaires que sont la santé, la nutrition, l'eau et l'assainissement. Je me réjouis que l'on apporte une aide humanitaire aux Yéménites, mais cela n'a aucun sens si, dans le même temps, on vend des armes à l'Arabie Saoudite, qui contribue à cette crise humanitaire.
Dans le programme 110, pouvez-vous nous renseigner sur le titre 7, qui s'intitule Dépenses d'opérations financières et dont les crédits s'élèvent à 2,3 milliards d'euros ? Vous n'en dites rien et les organisations non gouvernementales s'interrogent beaucoup à ce sujet.
J'aimerais, pour finir, vous poser une question au sujet des Catalans. Avec plusieurs de mes collègues du groupe de la Gauche démocrate et républicaine, nous avons reçu aujourd'hui le ministre de l'action extérieure du Gouvernement catalan, qui a demandé à vous voir et à qui vous n'avez jamais répondu. Les prisonniers politiques catalans encourent des peines hallucinantes, alors qu'ils se battent pour des droits démocratiques. Quel que soit notre point de vue sur l'indépendance de la Catalogne, je crois qu'il y a là des droits et des libertés à défendre.