Je me réjouis des augmentations de crédits annoncées mais note une baisse de plus d'un million pour le programme 151 « Français à l'étranger et affaires consulaires ».
J'aimerais appeler votre attention sur la situation des centres médico-sociaux (CMS) à l'étranger. Lors de mes déplacements dans ma circonscription, je ne peux que déplorer la situation de plus en plus précaire de nos concitoyens installés à l'étranger. C'est particulièrement vrai dans certains pays d'Afrique où habitent des populations françaises fragilisées, en proie à des problèmes de santé que l'éloignement ne fait que renforcer. Les CMS, qui se trouvent tous dans ma circonscription à l'exception de ceux de Pékin et Niamey, pallient l'absence de structures locales de santé fiables. Comme j'ai pu le constater au Cameroun la semaine dernière, ils jouent un rôle de premier ordre auprès des Français établis hors de France et des personnels de nos ambassades. Il s'agit bien souvent de leur seul recours en cas de maladie.
Si je me réjouis du fait que les CMS bénéficient de subventions globalement en hausse – 200 000 euros contre 186 000 en 2018 et 2019 –, je regrette que celles-ci soient essentiellement consacrées à l'achat de médicaments et de fournitures médicales.
Le nombre de CMS diminue : après la fermeture de ceux de Cotonou et de Malabo, il n'en reste plus que sept dans ma circonscription avec des médecins chefs nommés et rémunérés par le ministère de l'Europe et des affaires étrangères. Cette situation me paraît très préoccupante. En diminuant le nombre de ces structures, ne risque-t-on pas d'accroître le nombre de rapatriements sanitaires et d'hospitalisations en urgence dont le coût est beaucoup plus élevé – 60 000 à 120 000 * euros pour un rapatriement sanitaire dans un avion médicalisé ? Je suis confrontée dans plusieurs pays d'Afrique à des cas de personnes qui, n'ayant pas eu la possibilité ou les moyens de se soigner, se trouvent dans l'obligation d'être rapatriées, souvent aux frais des associations d'entraide locales dont je souhaite ici saluer le travail.
Monsieur le ministre, quelle est votre vision de l'évolution de nos réseaux de CMS, qui contribuent selon moi à offrir un service public de qualité aux Français de l'étranger dans le respect de la solidarité nationale ?
Enfin, monsieur Teissier, j'aimerais terminer par un bref rappel. L'opération « Tempête décisive » a été lancée la nuit du 25 mars 2015, dans le cadre de la guerre civile yéménite, pour remettre au pouvoir un président élu, renversé par les Houthis financés par l'Iran. Elle a été menée par une coalition de dix pays : l'Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis, le Bahreïn, la Jordanie, le Qatar, le Maroc, l'Égypte, le Koweït, le Soudan, ainsi que les États-Unis pour le renseignement et la Turquie, le Sénégal, la Mauritanie et la Somalie venus en soutien. Il me paraît difficile d'être dix à se tromper.