Comme l'a rappelé Christine Pires Beaune, il nous est difficile, voire impossible, d'approuver votre budget. Comment pourrait-il en être autrement quand vous avez la suffisante et triste habitude de renvoyer d'un revers de main la quasi-totalité des amendements – les nôtres comme ceux de tous les groupes minoritaires ? Pourtant, il y a bien à corriger dans votre budget : certains amendements pourraient apporter de simples ajustements aux nouvelles dispositions ; d'autres, contenir votre dérive ultralibérale.
Comme l'a souligné ma collègue, c'est le budget du renoncement. Comment voulez-vous que nous approuvions un PLF qui oublie les plus fragiles : celles et ceux qui ne paient pas l'impôt sur le revenu, qui ne sont pas assujettis à la taxe d'habitation, qui sont au chômage ou qui perçoivent des prestations sociales ou l'APL ? Et le pire, ce n'est pas ce que vous faites, mais ce que vous annoncez. En 2017, vous supprimiez l'ISF et inventiez la flat tax, avec les conséquences budgétaires qu'on connaît : suppression des emplois aidés et rabotage de l'APL pour faire des économies, CSG appliquée aux retraites et fiscalité écologique pour créer de nouvelles recettes.