Le groupe de la Gauche démocrate et républicaine votera également la motion de rejet préalable de nos collègues socialistes. Comme nous l'avons vu ces derniers mois, notre pays fait face à trois urgences principales : écologique, sociale et fiscale. Or rien ou presque rien dans ce budget ne répond à ces trois priorités. Vous parlez de baisses d'impôts ; en effet, les multinationales et les grands groupes de plus de 250 millions d'euros de chiffre d'affaires en profiteront bien ; quant aux contribuables, 22 millions d'entre eux n'en bénéficieront pas, car ils ne paient pas d'impôts. De plus, vous préférez baisser les impôts des contribuables des deux premières tranches plutôt que d'augmenter ceux des contribuables des tranches les plus élevées ; le budget de l'État s'en trouvera amoindri. Vous parlez d'une baisse des dépenses publiques ; nous voulons, pour notre part, parler d'investissement public pour répondre à l'urgence écologique et sociale. Nous voterons donc la motion de rejet préalable.
Monsieur le ministre de l'économie et des finances, quand j'entends votre discours sur les économies qu'il serait nécessaire de réaliser alors qu'il faudrait plutôt investir et encore investir, vous me faites penser à Don Salluste, le cupide ministre des finances du roi d'Espagne qui disait : « Cette année, la récolte a été très mauvaise, alors il faut payer le double. Les pauvres, c'est fait pour être très pauvres et les riches, très riches. »