Nous abordons l'examen du projet de loi de finances pour 2020 dans un contexte mondial incertain, avec des menaces qui s'accumulent sur la croissance mondiale : tensions commerciales, Brexit, crise monétaire en Turquie ou en Argentine, tensions géopolitiques au Moyen-Orient... Les vents contraires soufflent plus fort que jamais. Dans ce contexte, notre pays tire son épingle du jeu. Alors que la France devrait avoir en 2020 une croissance proche de celle de 2019, soit 1,3 % contre 1,4 %, l'Italie pourrait entrer en récession, tandis que l'Allemagne connaîtrait une croissance inférieure à 0,5 %. Le chômage poursuit son reflux et se situe à son niveau le plus faible depuis 2007. Le pouvoir d'achat est, lui, en forte hausse. Tout cela est le résultat des mesures fortes de soutien à la demande des ménages que nous avons prises depuis deux ans, conformément aux engagements du Président de la République.
La trajectoire des finances publiques est bonne : elle est marquée par un reflux des dépenses publiques, une baisse historique des prélèvements obligatoires et un déficit public de 2,2 % du PIB, le plus faible depuis vingt ans. Cet écart par rapport à la trajectoire envisagée il y a deux ans, chère collègue Bonnivard, nous l'assumons pleinement, et cela pour deux raisons. D'une part, les Français ont, pendant six mois, manifesté une exaspération fiscale à laquelle nous ne pouvions rester sourds.