Intervention de Valérie Rabault

Séance en hémicycle du lundi 14 octobre 2019 à 16h00
Projet de loi de finances pour 2020 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

Si vous aviez testé notre simulateur de pouvoir d'achat – lessocialistes. frsimulateur – , vous vous seriez immédiatement rendu compte de l'énormité de la hausse des taxes énergétiques que vous mettiez en place.

Nous avons abordé l'examen des deux projets de loi de finances précédents dans un esprit constructif. Nous avions même produit deux budgets alternatifs, afin d'éviter certains des écueils sur lesquels vous avez trébuché. Vous n'avez pas tenu compte de grand-chose, mis à part quelques amendements relatifs aux collectivités territoriales.

Messieurs les ministres, deux ans après votre entrée en fonction, permettez-moi de vous mettre sous les yeux quelques-unes des réalités qui découlent de vos décisions et de celles de votre majorité.

Parlons d'abord de la réforme de l'ISF et de l'introduction de la flat tax. Vous expliquiez que ces choix permettraient de soutenir la croissance économique. Qu'en est-il ? Elle est tombée de 2,2 % en 2017 à 1,4 % en 2019, et même à 1,3 % pour 2020 si l'on se réfère au projet de loi de finances que nous examinons. Je vous entends déjà me dire que c'est la faute à la conjoncture internationale. Bien sûr, elle joue un rôle, mais comme nous exportons moins que d'autres pays, nous sommes moins soumis aux variations de conjoncture que d'autres.

Vous nous avez également expliqué que la suppression de l'ISF allait favoriser une augmentation de l'investissement dans les PME. Mais je vous livre trois chiffres qui montrent que cet investissement a reculé. Le premier nous vient de la Banque publique d'investissement qui notait, dans un rapport de septembre dernier, un recul de 8 % de l'investissement dans les PME.

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