Nous avions le désert médical, nous aurons le désert fiscal. Et en plus vous vendez nos bijoux de famille, avec la privatisation des groupes Aéroports de Paris et Française des jeux. Bref, ce que vous donnez d'un côté, vous le reprenez de l'autre, comme vous le faites depuis deux ans et demi.
Pourtant, cette question du pouvoir d'achat, des salaires et des pensions est centrale ! Oui, il faut que le travail paye. Mais pour vous, il ne doit rien coûter au capital.
Selon votre conception, pour que le travail paye, il faut passer via la Caisse d'allocations familiales, par la prime d'activité ; via l'État, par des baisses d'impôts ; via la sécurité sociale, par des allégements de cotisations. Bref, c'est à la solidarité nationale, c'est-à-dire nous, de payer ces augmentations de salaires. Alors oui, le travail doit payer, mais c'est aux entreprises de payer – en partageant davantage les richesses que nous produisons, la valeur ajoutée, et avec un salaire brut qui augmente !
Avec votre politique, les 500 plus riches familles de France ont vu leur patrimoine passer de 570 à 700 milliards d'euros en deux ans. Depuis votre arrivée au pouvoir, avec vos cadeaux, leur fortune a augmenté de 22 % !
Nous demandons la même chose pour les salaires et les pensions : 22 % d'augmentation ! Voilà une mesure forte pour un travail qui paye !
C'est comme cela que nous remettrons de l'essence dans le moteur de l'économie réelle, plutôt qu'en favorisant, comme vous le faites, la spéculation avec des cadeaux tels que la suppression de l'ISF ou l'instauration de la flat tax, ce bouclier fiscal qui ne dit pas son nom pour ceux qui se payent en revenus financiers.
D'ailleurs, on s'en doutait, cette fameuse flat tax a eu des effets d'aubaine. Il est confirmé que des dirigeants se sont payés en dividendes plutôt qu'en salaires. Ces pratiques d'optimisation fiscale, que nous avions dénoncées par avance, ont des effets désastreux sur le financement de la sécurité sociale.
La justice fiscale est notre boussole à nous : c'est pour cela que nous proposerons le rétablissement de l'ISF ainsi qu'un impôt sur le revenu véritablement progressif, à onze tranches, pour que les petits payent petit et que les gros paient davantage, avec l'instauration d'une tranche à 48 %. Notre proposition est équilibrée. Elle ne fait pas perdre un euro au budget de la France – contrairement aux vôtres – , avec un seuil à 3 900 euros. En dessous, les contribuables paieront moins, au-dessus, ils paieront plus !
Nous proposons également d'améliorer la progressivité de l'impôt sur les sociétés, pour aider les petites entreprises…