Les Français ont aussi compris que de telles baisses ne seraient pas durables – elles ne peuvent l'être sans économies. Ils ont compris qu'alors que notre pays affiche un déficit public bien plus élevé que la moyenne de la zone euro et une dette qui atteint 100 % du PIB, il est impossible de baisser les impôts sans s'attaquer au gaspillage de l'argent public. Ils ont compris que le Gouvernement gonfle à l'hélium les baisses d'impôts.
Parmi les 9 milliards de baisses d'impôts promises aux ménages figure notamment la baisse de la CSG pour les retraités modestes, à hauteur de 1,5 milliard d'euros. C'est pourtant ce même gouvernement qui avait augmenté la CSG en 2018, avant d'y renoncer partiellement pour l'année 2019. Le Gouvernement se targue donc de baisser un impôt qu'il a lui-même augmenté. Il n'hésite pas à comptabiliser cela comme une baisse.
Vous ne pouvez qualifier de baisse d'impôt l'annulation, sous la pression de l'opposition, d'une hausse d'impôts dont vous aviez décidé.