Au contraire, de son propre aveu, pourtant pudique, ce service de Matignon constate que les dividendes n'en finissent plus d'enfler et d'alimenter l'épargne et l'agiotage.
Vous affectez de l'ignorer, mais ce ne sont pas les riches qui investissent, mais les classes moyennes et populaires, qui consomment lorsque leur revenu augmente. Et c'est à l'État, lorsque les taux d'intérêt sont négatifs comme aujourd'hui, qu'il incombe de financer la transition écologique, les infrastructures et tous les chantiers qui produiront une activité saine et de long terme. Même Jean Pisani-Ferry, ancien commissaire général à la stratégie et à la prospective et directeur du pôle « programme et idées » de M. Macron en 2017, nous y encourage. Et si c'est la dette qui vous empêche d'investir, pourquoi supprimer tant de recettes ?
Votre modèle est obsolète, mais vous persistez, comme en témoigne ce PLF. Vous persistez à vouloir que l'argent public fasse de coûteux détours par les mains des courtiers et que le capital prélève une part indue et toujours plus grande de nos biens communs. Vous persistez à défendre un programme et un modèle inefficaces économiquement, socialement et écologiquement.