Comme nous avons commencé à le faire l'année dernière, nous poursuivons la simplification de la fiscalité des entreprises, en supprimant de nouvelles taxes injustifiées et de nouvelles niches incongrues. Cette année, comme chaque année depuis 2017, madame Rabault, nous avons effectivement transformé la fiscalité du capital : la levée de fonds, par le capital-investissement, a progressé de plus de 2 milliards d'euros par rapport à 2017, année pourtant faste, nous en reparlerons.
Cette contrainte, que nous nous étions fixé juste après notre élection, a imposé un travail ambitieux, inédit et, par beaucoup d'aspects, hors norme. À cela, il faut ajouter la contrainte de l'environnement extérieur. Soyons clairs : un budget peut être hors norme, mais il ne peut pas être hors-sol. C'est ainsi, le monde évolue toujours plus vite que les cadres que l'on voudrait lui fixer : l'an dernier, nous avons dû faire face à l'explosion d'une colère sourde qui montait depuis des décennies ; oui, nous avons répondu en réajustant, avec pragmatisme, nos objectifs en matière de dépense publique. Au printemps, le grand débat national a mis en lumière l'impatience des Français, qui attendent les fruits de la croissance retrouvée : nous y répondons en baissant massivement l'impôt sur le revenu.