Trancher contre un nouveau bouleversement de l'impôt sur la fortune immobilière, que ce soit pour supprimer des exonérations ou pour en ajouter de nouvelles.
Trancher contre un rétablissement des exonérations d'impôt sur les successions, parce que cette « petite » mesure coûterait 5 milliards d'euros aux finances publiques et bénéficierait aux plus riches.
Trancher contre une nouvelle définition de l'établissement stable, parce que le Gouvernement vient tout juste de faire voter une taxe sur les services numériques, dite taxe GAFA.
La liste est longue. Malheureusement, nous retrouvons nombre de ces propositions au gré des milliers d'amendements qui ont été déposés sur la première partie du projet de loi de finances. Hélas, elles méconnaissent totalement, plutôt feignent de méconnaître, les contraintes que j'évoquais.
Prendre ses responsabilités, c'est défendre un budget qui ne soit ni spectaculaire ni grandiloquent, c'est accepter d'être un acteur, parfois ennuyeux, qui se refuse à tout coup de théâtre. Car, si le coup de théâtre est la passion des politiques, il est la hantise des Français, entreprises comme particuliers, quand ils préparent leur budget.
Voici le sacerdoce des députés de notre majorité :