Ces hommes et ces femmes, pourtant, ont été en première ligne de la coalition contre Daech et ont payé le plus lourd tribut, avec plus de 10 000 tués. Ce peuple pourrait avoir le visage de Mme Havrin Khalaf, courageuse militante kurdo-syrienne qui oeuvrait pour que son pays ait un avenir apaisé, assassinée samedi par des milices islamistes supplétives de l'armée turque.
J'aimerais en appeler à la responsabilité de nos alliés, mais nous nous heurtons aujourd'hui, de la part de certains d'entre eux, à une incohérence sur le fond et à une absence de concertation sur la forme, qui font peser les plus grands dangers sur notre sécurité à tous. Je ne peux donc qu'en appeler à la France et à son honneur.
Monsieur le ministre, pouvez-vous assurer devant la représentation nationale que tout est mis en oeuvre au plan diplomatique avec nos partenaires européens, mais aussi avec la Russie et la Turquie, pour préserver le sort des Kurdes en Syrie ? Ces derniers ont accepté un rapprochement de circonstance avec le régime de Bachar al-Assad. Que pensez-vous de cette initiative ?
Enfin, l'offensive turque fait courir le risque d'une résurgence de Daech et d'une dispersion des quelques 10 000 prisonniers djihadistes, dont certains sont des ressortissants français. Face à cela, quelles mesures sécuritaires s'imposent ?