… et sont venus nombreux à Paris, aux abords de l'Assemblée nationale, afin de manifester leur mécontentement. Ils dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail : le nombre d'interventions qu'ils effectuent a augmenté de 30 % en quinze ans – à effectifs constants – et celui des agressions augmente. Ils souhaitent que leur profession soit reconnue comme profession à risques. Ils demandent une augmentation des moyens humains et matériels mis à leur disposition. Ils réclament une revalorisation de leur prime de risque et un véritable schéma de l'assistance aux personnes. Ils veulent aussi que leur régime spécifique de retraite soit maintenu et que certaines maladies professionnelles soient reconnues et mieux prises en charge.
L'intersyndicale vous a exposé ces revendications en avril, monsieur le ministre de l'intérieur. Nous sommes en octobre et vous n'y avez toujours pas apporté de réponses concrètes. Pour toute réaction, vous auriez déclaré avec dédain qu'il s'agit d'un mouvement très minoritaire ! Vous vous êtes contenté de prononcer, lors du 126e congrès des sapeurs-pompiers à Vannes, quelques bonnes paroles assorties de la commande ministérielle faite aux préfets d'établir un simple diagnostic de la situation.
Les pompiers considèrent à juste titre que c'est du « blabla » et que vous vous moquez d'eux. Ma question sera donc simple, monsieur le ministre : quand cesserez-vous de minimiser le mal-être des pompiers, et quand proposerez-vous de réelles solutions afin de revaloriser les conditions d'exercice de ce métier et d'étudier un nouveau mode de financement des services départementaux d'incendie et de secours, les SDIS, qui soit mieux adapté aux besoins de fonctionnement de ce service public dans l'intérêt de la sécurité de nos concitoyens ?