La France approuve-t-elle l'accord passé entre les Kurdes syriens et l'armée nationale syrienne pour repousser l'invasion ? Votre Gouvernement compte-t-il aider cette riposte, notamment en utilisant les forces spéciales françaises dont nous avons appris la présence sur place ? Pourquoi la France retirerait-elle ces forces spéciales au lieu d'obtenir, fût-ce militairement, que l'armée turque nous respecte et cesse de nous agresser ?
Avez-vous convoqué l'ambassadeur de Turquie en France et que vous a-t-il dit pour expliquer l'agression contre nos forces spéciales, qui sont pourtant parfaitement localisées par l'armée turque ?
Quel sens la France donne-t-elle à sa participation au commandement militaire intégré de l'OTAN quand l'un de ses prétendus alliés frappe nos positions militaires en Syrie ?
Notre pays, monsieur le Premier ministre, veut que sa parole et ses armes soient respectées. Il veut que les Kurdes, qui sont nos alliés, soient sains et saufs. C'est pourquoi le moment n'est-il pas venu d'exiger qu'à l'avenir, en guise de garantie, les Kurdes soient associés à toutes les discussions internationales concernant le futur de la région ?