Monsieur le ministre de l'intérieur, dans l'un de vos tweets, vous les avez assurés de toute la reconnaissance de la nation – je veux parler ici des sapeurs-pompiers. Aujourd'hui, ils sont plusieurs milliers à manifester dans les rues de Paris, à l'appel de sept syndicats.
Tous, sans exception, dénoncent le silence insupportable que vous opposez aux revendications qu'ils portent et au mouvement de grève qu'ils ont initié au mois de juin dernier, pour leur santé, leur retraite et leur rémunération.
Manifestement, la reconnaissance de la nation se limite, pour eux, à un tweet de solidarité lorsqu'ils sont mobilisés sur le front des incendies, ou à des discours d'hommage lorsque – hélas ! – l'un d'entre eux perd la vie !
Il y a deux ans, Emmanuel Macron a déclaré : « Ce quinquennat doit être l'occasion de mettre en place des plateformes uniques de réception des appels d'urgence ». Il s'agissait d'instaurer un numéro unique. Deux ans plus tard, rien n'a été fait ! Deux ans pour mettre en place un numéro d'urgence, avouez, monsieur le ministre, que c'est beaucoup de temps !
Ces promesses, comme tant d'autres, sont restées vaines. Les syndicats réclament toujours la mise en place d'un numéro unique, qui faciliterait la répartition des appels. Que faites-vous ?
Les baisses de moyens dramatiques que l'on constate dans la police, dans la santé et dans le monde associatif provoquent des problèmes qui s'accumulent comme dans un entonnoir, dont les pompiers sont le seul réceptacle.