Le groupe américain General Electric, qui emploie 4 300 salariés à Belfort, dont 1 900 dans l'unité de fabrication des turbines à gaz, a annoncé en mai un plan de restructuration prévoyant la suppression de 1 045 postes, dont près de 800 sur le site belfortain.
Face au risque de voir disparaître l'un de nos fleurons industriels, bâti sur la commande publique depuis cinquante ans, et atout majeur pour mener à bien la transition écologique, les syndicats et la population belfortaine sont mobilisés depuis des mois.
Début septembre, monsieur le ministre de l'économie, vous avez exhorté la direction de General Electric à « améliorer très sensiblement » son plan social. Vous n'avez pas été entendu, et la direction de General Electric n'a pas revu sa copie.
Dans ces circonstances, il y a urgence à ce que le Gouvernement prenne toutes ses responsabilités. La vente d'Alstom à General Electric, intervenue dans des circonstances plus que douteuses en 2014, se solde par le constat d'un terrible échec qui engage la responsabilité de l'État.
Or rien n'interdit aujourd'hui à l'État, rien n'interdit au Gouvernement de mettre en oeuvre une solution de rachat des activités d'Alstom et d'exiger la suspension du plan social, afin de réunir l'ensemble des parties prenantes, salariés, élus et citoyens, pour sauver cet outil industriel.
Il y va de notre souveraineté, de la vie de centaines de salariés et de leurs familles, et de la capacité de l'État à conduire une politique industrielle ambitieuse propre à anticiper l'avenir.
Êtes-vous prêt, monsieur le ministre, à prendre dans l'urgence les mesures qui s'imposent pour empêcher l'entreprise de liquidation à laquelle se livre General Electric ?