Ce débat illustre les limites de notre politique écologique et énergétique. L'approche devrait être plus cohérente et prévoir une politique fiscale plus avantageuse à mesure que baissent l'impact CO2 et les émissions de particules. Or ce n'est pas ainsi que la réflexion est menée.
Parmi toutes les technologies disponibles, certaines sont aidées parce que défendues par des lobbies plus importants ou portées par la mode. La mode, aujourd'hui, est plutôt au véhicule électrique, et l'on voit poindre le véhicule à hydrogène. D'autres ne bénéficient malheureusement pas des mêmes outils de défense, comme on l'a vu pour le superéthanol et le GPL. Ce n'est pas la bonne façon de voir les choses, d'autant que certaines augmentations ne tiennent, pour l'essentiel, qu'à des raisons budgétaires.
Soit l'on fait une politique budgétaire de l'écologie, soit l'on fait une politique écologique qui a des répercussions budgétaires. Dans ce cas, faisons les choses de façon cohérente, posons l'ensemble des sujets et considérons qu'il faut éviter la jurisprudence Minitel, qui consiste à n'investir que sur une seule technologie pour s'apercevoir dans dix ans, comme Georges Brassens, que l'on s'est trompé d'idée et que ça n'était pas la bonne technologie.
Personne, dans cet hémicycle, ne peut garantir que l'avenir, à un horizon de dix ans, n'est pas aux biocarburants ! Prenons l'exemple de Franky Zapata, que tout le monde salue : les taxis volants qu'il a présentés sur les Champs-Élysées tendent à utiliser plutôt des biocarburants.
Nous ferions donc mieux d'être plus humbles et de considérer que, dès lors que des technologies vont dans le bon sens d'un point de vue environnemental, leur taxation doit être réduite au maximum. C'est la raison pour laquelle je soutiendrai les amendements déposés par mes collègues Dive et Viry.