Je pourrais en parler jusqu'à vendredi soir sans aucune difficulté !
Je voudrais simplement répondre à la question posée par Charles de Courson et par le groupe communiste avant lui sur les biocarburants. Le sujet est très délicat : il faut s'assurer que l'investissement du contribuable est un bon investissement et garantir que le coût de l'avantage fiscal se traduira bien par une réduction des émissions de CO2 aussi importante que celle qu'on pourrait obtenir par d'autres investissements.
Puisque vous m'avez posé une question très précise, monsieur de Courson, je prendrai l'exemple très concret du transport aérien. Actuellement le biocarburant coûte très cher à produire, et en incorporer à hauteur de 10 % dans les carburants utilisés par la flotte d'Air France entraînerait une augmentation des coûts d'environ 300 millions d'euros. Si ces 300 millions étaient employés à renouveler la flotte d'Air France par l'achat de nouveaux Airbus qui consomment moins, l'économie serait supérieure.
Je ne dis pas que tout cela n'est pas appelé à changer rapidement : quand on produira plus de biocarburant, il coûtera moins cher et cela permettra de réduire davantage notre empreinte carbone. Il faut donc avancer dans cette direction. Je veux simplement dire qu'il faut bien mesurer l'avantage environnemental de l'investissement que nous décidons et de l'effort que nous demandons au contribuable, puisque c'est son argent que nous plaçons dans ces investissements.