Que le MEDEF ne parle que de charges pour suggérer que ce ne serait qu'un poids mort, c'est une chose ; mais il est assez piquant qu'ici même des législateurs emploient ce vocabulaire ! Mme Ménard a même parlé de « matraquage », ce qui renvoie très clairement à un certain courant idéologique.
On les appelle « cotisations » parce qu'elles ont une utilité.
Par ailleurs, depuis le début, vous ne vous appuyez sur aucune étude sérieuse démontrant les bienfaits du CICE, vous en tenant à une succession de voeux pieux, alors que le dispositif a coûté très cher en argent public, n'a pas créé d'emplois de manière significative et est aujourd'hui contesté.
De même, lorsque nous discutions de la modification du code du travail, alors que la loi El Khomri venait à peine d'entrer en vigueur, vous ne vous êtes appuyés sur aucune étude sérieuse pour déterminer s'il fallait aller encore plus loin sur la même voie.
Il est désobligeant, quand on est législateur, d'être confronté en permanence à des personnes qui nous répètent, comme s'ils récitaient des mantras, qu'il faut réduire les cotisations sociales – que vous appelez « charges » – parce que cela crée de l'emploi, parce que c'est bien, etc. , sans aucun élément probant à l'appui de ces affirmations.
Bien au contraire, je le répète, toutes les études, vous le savez, montrent que le CICE a coûté très cher, a bénéficié surtout aux grands groupes au détriment des petites entreprises, et a gaspillé un argent public dont nous avons grand besoin pour défendre les services publics, eux aussi utiles aux entreprises. Car un employeur a besoin d'une poste de qualité et d'une école de qualité qui forme ses salariés.
Des mensonges répétés cent fois ne deviennent pas des vérités !