En complément de réponse à M. Jean-François Cesarini, je précise que nous partageons l'ambition de soutenir la filière des biocarburants. Cependant, en l'état, celle-ci demeure à construire. Même si elle peut l'être relativement rapidement en France et en Europe, moduler l'écotaxe pour accompagner une filière qui aujourd'hui n'est pas encore mature reviendrait à nous priver d'une recette fiscale future. Je ne doute pas, cependant, que nous aurons prochainement une discussion relative à la modulation de la taxe.
S'agissant du maillage des aéroports, je suis totalement d'accord avec vous et j'ai d'ailleurs eu l'occasion de défendre cette position à plusieurs reprises, notamment lors des Assises du transport aérien et de l'atelier que j'y avais co-animé à ce sujet. Je distingue deux aspects. D'une part, la mutualisation et une meilleure coordination au sein des territoires, qui est très largement à la main des collectivités territoriales. Ainsi, le niveau régional assure une meilleure coordination et une forme de spécialisation de certains aéroports, ce qui permet de les rendre plus résilients à long terme. D'autre part, l'État, au travers du dispositif des lignes d'aménagement du territoire, prend sa part. Celle-ci se concrétise cette année par la mobilisation complémentaire de près de 20 millions d'euros pour accompagner ces lignes et assurer une couverture satisfaisante. Par exemple, des lignes telles que Aurillac-Paris ou Limoges-Lyon permettent aux territoires de se désenclaver par ce moyen complémentaire.