Nous craignons qu'en fixant l'objectif d'acheter le biométhane à 67 euros par mégawattheure en 2023, le projet de programmation pluriannuelle de l'énergie n'entraîne une remise en cause brutale des mécanismes de soutien à la filière de la méthanisation. Cette baisse du tarif de rachat du biométhane de plus d'un tiers exigerait une réduction drastique des coûts de production, ce qui ne paraît pas faisable d'ici à 2023, horizon fixé par la nouvelle PPE. Elle entraînerait un arrêt massif des projets, notamment de ceux qui sont engagés par des éleveurs. Dans ma circonscription, certains s'interrogent beaucoup à cet égard, car leurs ressources produisent moins d'énergie que celles des céréaliers. Le secteur de l'élevage en France risque donc de se retrouver à nouveau pénalisé, puisque seuls les gros projets industriels ou ceux qui émanent de céréaliers conserveront une faisabilité économique dans ce contexte.