Il s'agit d'un amendement de repli, qui conditionne le malus à des poids un peu moins importants. J'entends les différents arguments, et me ferai un plaisir de travailler à ces questions avec mes collègues et Mme la ministre.
Je travaillerai donc avec plaisir sur ces questions. La situation devient difficile : les émissions repartent à la hausse et l'on est très loin de l'objectif d'une moyenne d'émission de 95 grammes de CO2 pour la quasi-totalité des ventes des constructeurs, qui était supposé être atteint l'an prochain et implique des centaines de millions d'euros de pénalités potentielles pour ceux-ci. Il est important de les aider à opérer plus rapidement la transition vers des véhicules moins émetteurs.
Deuxième point : nous devons réformer le système en profondeur. Comme l'a fait observer Mme Pompili, la publicité pour les SUV est omniprésente. L'an dernier, l'industrie automobile a consacré 3,5 milliards d'euros à la publicité, pour l'essentiel en faveur des SUV. On nous fait la promotion de ces véhicules qui pèsent 1,6 à 2 tonnes à longueur d'écran de télévision. Nous devons faire en sorte que cela change.
Enfin, monsieur le rapporteur général, nous avons déjà eu ce débat en commission : je rappelle que le critère du CO2 n'englobe pas toutes les externalités et ne tient pas compte de l'analyse fondée sur le cycle de vie du véhicule, pas plus que d'autres critères tels que la consommation d'espace public, par exemple. C'est pourquoi il est important de compléter le critère du CO2 en ajoutant d'autres paramètres, en l'espèce le poids. Je retire l'amendement no 1897 , mais je maintiens le no 1852, pour acter le refus que vous lui opposez.