Madame la ministre, vous avez posé la question de fond : la compétitivité du secteur du transport routier. À l'international, elle s'effondre.
Les partisans d'un retour au droit commun, soit 59,40 centimes d'euros par litre, sont-ils au fait de la situation dans les pays qui nous environnent ? La taxation du gazole s'élève à 33 centimes en Espagne – presque la moitié ! – et 35 en Belgique et au Luxembourg ! Que font les camionneurs dans la région Grand Est ? Ils s'organisent pour faire le plein au Luxembourg ou en Belgique ! Voilà comment les choses se passent.
À la différence d'autres, j'ai toujours défendu la taxe sur les poids lourds. C'est la solution, chers collègues. Sur la RN4, l'un des principaux axes de circulation, plus des deux tiers des camions sont étrangers. Ils détruisent nos routes sans contribuer à leur entretien. Ils utilisent des systèmes doubles, pourtant interdits – on ne les attrape pas tous ! – afin de ne surtout pas avoir à s'approvisionner en France.
La taxe sur les poids lourds est la meilleure solution. Cet article, lui, relève du bricolage, avec son augmentation de 3 euros. Le problème de fond n'est pas là !