Je maintiens naturellement l'amendement, pour la raison suivante. Le Gouvernement a lancé les états généraux de l'alimentation. Le 11 octobre dernier, le Président de la République a fait de premières déclarations, mais celles-ci relèvent davantage du diagnostic que d'annonces véritables. Nous avons voté la première partie du projet de loi de finances et nous nous apprêtons à voter le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Or aucune mesure forte ou emblématique n'est proposée ou prise en faveur des agriculteurs.
Je tiens aussi à préciser que cette exonération concernerait l'agriculture de production dans les filières de l'élevage et des fruits et légumes, qui emploient de la main-d'oeuvre. En outre, cette exonération n'avait pas nécessairement vocation à rester en vigueur ad vitam aeternam : elle aurait très bien pu être temporaire. En tout cas, elle aurait trouvé son utilité à un moment où les agriculteurs de France souffrent, et depuis trop longtemps.