Troisièmement, que démontre le fait que le produit de cette taxe s'élève à 50 000 euros ? Qu'elle n'est pas performante, ou au contraire qu'elle fait figure d'épouvantail ?
Voici ce que je comprends de cette difficulté : cette taxe permet de lutter très efficacement – ou peut-être très inefficacement – contre les opérations financières réalisées par des ordinateurs de façon très rapide, dont il faut bien avouer qu'elles sont un peu déconnectées du sens économique que nous entendons donner à notre place financière.
Je suis de ceux qui considèrent qu'il faut toujours s'interroger, même sur les taxes dont la finalité est bonne. Je serais donc d'avis de suggérer à M. le rapporteur général, en l'absence de M. le président de la commission des finances, d'interroger M. le ministre de l'économie et des finances sur la taxe sur les transactions financières – TTF – , sur sa finalité et sur son efficacité, notamment par rapport à nos voisins européens. S'agit-il d'un épouvantail qui dissuade de mener ce genre d'opérations qui déshumanisent la finance, ou bien est-elle inutile, voire rend-elle notre pays moins compétitif ?