J'avais donné l'année dernière un avis de sagesse sur le même amendement. Le revoilà, mais entre-temps il s'est passé quelque chose au Sénat.
Cette taxe rapporte 76 millions, mais aux collectivités locales. Or, vous ne prévoyez pas, monsieur le député, d'en compenser la suppression. D'ailleurs, nous y serions défavorables dans ces conditions, comme cela est apparu durant les débats d'hier soir et de ce matin. Nous aurons donc à nouveau le même problème devant le Sénat, qui refusera que vous retiriez des recettes aux collectivités locales sans les compenser.
Votre amendement recevra donc un avis défavorable tant que l'on n'aura pas trouvé de solution à ce problème. L'État n'est pas là pour compenser chaque décision de ce type, même si les collectivités locales le demandent à bon droit.
Il y a deux autres arguments à considérer, l'un favorable à la suppression de cette taxe, l'autre à son maintien. Le premier tient au problème de l'artificialisation des sols, dans un contexte d'envie générale de lutter pour l'environnement et contre l'artificialisation. Le second tient à ce que, de ce que j'en sais, selon quelques éléments que nous pourrons vous communiquer, le nombre d'intercommunalités qui perçoivent cette taxe a crû depuis l'année dernière.
L'un dans l'autre, mon avis est défavorable, pour éviter des navettes inutiles et un peu ubuesques puisque nous n'avons pas trouvé les moyens pour l'instant de compenser 76 millions d'euros.