Je comprends bien que l'ASTP finance les théâtres privés, notamment leur rénovation, par une taxe sur la billetterie du théâtre privé – ce qui ne me pose nullement problème. J'entends aussi que cette association est marquée par des dysfonctionnements, et qu'elle privilégie la région parisienne sur les autres régions. Ce type de problème est fréquent avec les taxes affectées. Il nous faut veiller à ce que la politique culturelle irrigue tous les territoires de la République, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui – tout en sachant qu'on ne trouve pas des théâtres privés partout, au contraire des théâtres publics.
À ce stade, je suis favorable à l'amendement et au sous-amendement ayant pour objet la remise d'un rapport. Je demande toutefois au Gouvernement de nous assurer qu'il y aura une dotation budgétaire non seulement la première année, mais aussi les années qui suivent – ne supprimons pas une aide au théâtre privé !
Par ailleurs, le Centre national de la musique vient d'être créé. Je souhaite savoir si la dotation allouée à ce centre est assurée dans le budget. Si ce n'est pas le cas, ne prenons pas 8 millions sur le budget de la culture pour les allouer au théâtre privé, alors qu'il s'autofinance aujourd'hui grâce à une taxe. Je souhaiterais que M. le secrétaire d'État nous rassure sur ces deux points. S'il peut le faire, je suis favorable à l'amendement et aux deux sous-amendements de Mme David.