J'en profiterai pour défendre également les amendements nos 52 et 51 , visant à étendre le taux et l'assiette de la taxe sur les transactions financières. Si j'avais été député en mars 2012, j'aurais voté l'instauration de cette taxe. Je suis fier que ma famille politique en soit à l'origine et ait initié ce combat.
Je suis conscient que certains voient dans cette disposition une taxe anti-économique, qui a des effets pervers tant qu'elle reste franco-française – ce que je ne conteste pas. Or, comme le rapporteur général l'a rappelé, elle représente 1,6 milliard d'euros de recettes, ce qui n'est pas négligeable. Nous avons d'ailleurs un débat sur la possibilité de l'affecter entièrement à l'aide au développement.
N'abandonnons pas l'idée d'une taxe sur les transactions financières à l'échelle de l'Union européenne ou de l'Organisation de coopération et de développement économiques, l'OCDE, tout particulièrement s'agissant des transactions à haute fréquence, propres à la grande spéculation financière dans laquelle nos concitoyens ne se retrouvent pas. Avec sa taxe visant les géants du numérique, la France a démontré qu'elle était capable d'être un chef de file dans des dossiers de justice fiscale à l'échelle internationale. Nos amendements vont donc dans le sens de l'histoire.