Le PLFSS 2020 traduit la volonté du Président de la République de poursuivre la valorisation du travail tout en soutenant les publics les plus vulnérables. Il met également en oeuvre la réforme du système de santé et renforce la logique de prévention. Enfin, il traduit la volonté de modernisation et de simplification du système de protection sociale, très attendues par nos concitoyens.
Le PLFSS étant un texte budgétaire, il convient de s'arrêter sur les grands équilibres financiers de la sécurité sociale. Le retour à l'équilibre est retardé, en raison de perspectives macroéconomiques moins bonnes que prévu et de l'adoption, fin 2018, des mesures d'urgence, en réponse aux attentes exprimées par nos concitoyens en matière de pouvoir d'achat et de justice sociale. Ces mesures, qui ont amélioré le revenu des retraités et des travailleurs, relèvent d'un choix politique que nous assumons.
Pour autant, le retour à l'équilibre des comptes sociaux reste une priorité pour notre majorité et l'objectif d'apurement de la dette sociale portée par la CADES à l'horizon 2024 est confirmé dans ce PLFSS. Nous serons particulièrement vigilants sur ces questions, qui tiennent à la soutenabilité de notre modèle de protection sociale.
Le groupe La République en Marche tient à saluer la grande mesure de solidarité qu'est l'indemnisation du congé de proche aidant. C'est une mesure que nombre d'entre nous ici, et sur tous les bancs, ont défendue. La ministre Agnès Buzyn s'était engagée à tout mettre en oeuvre pour y parvenir et elle a tenu promesse. Demain, les personnes qui suspendent leur activité professionnelle pour venir en aide à un proche dépendant, malade ou handicapé, bénéficieront de la solidarité nationale à travers une indemnité journalière, et ce pour une durée maximale de trois mois. C'est un pas en avant considérable pour les aidants, dont nous savons qu'ils seront de plus en plus nombreux compte tenu du vieillissement de la population.
Ce PLFSS concrétise une autre promesse faite par le Président de la République : lutter contre le non-versement des pensions alimentaires. Lors du Grand débat national, cette problématique est apparue de façon criante. La mise en oeuvre du service de recouvrement des impayés permettra de mieux protéger les familles, bien souvent monoparentales, et d'apaiser, au bénéfice des enfants, les relations entre les parents séparés.
Nous saluons également les mesures de justice sociale, telles que l'indexation sur l'inflation des retraites de moins de 2 000 euros, la revalorisation des prestations sociales et la poursuite de la revalorisation exceptionnelle des minima sociaux. La solidarité nationale doit permettre de protéger les publics vulnérables.
Nous croyons dans l'émancipation sociale par le travail : nous saluons donc les mesures qui permettent à nos concitoyens de bénéficier des fruits de leur activité professionnelle, grâce notamment à la reconduction de la prime exceptionnelle et aux nouvelles règles de cumul entre pension d'invalidité et revenu professionnel.
De plus, ce PLFSS est marqué par la création du fonds d'indemnisation des victimes de pesticides, qui vise à apporter de façon plus efficace une réparation aux travailleurs exposés.
En matière de santé, le PLFSS met en oeuvre la transformation de notre système de santé, avec une offre de soins de proximité mieux coordonnés entre les différents acteurs et plus adaptés aux réalités des territoires. Il permet de faire évoluer les modalités de financement du système de santé, s'agissant notamment des hôpitaux de proximité, des établissements de psychiatrie et des SSR. Le nouveau dispositif d'accompagnement post-cancer est une autre illustration positive de la logique d'un parcours de soins structuré autour du patient.
Le projet de loi renforce également l'efficacité des mesures d'incitation à l'installation des médecins dans les zones sous-denses, afin de mieux lutter contre les déserts médicaux.
Le Gouvernement entend répondre aux préoccupations des Français en simplifiant et en modernisant notre système de santé et de protection sociale. Nos concitoyens, et particulièrement les personnes âgées en situation de dépendance, trouveront un bénéfice conséquent pour leur trésorerie personnelle à percevoir les aides et les crédits d'impôt au moment où ils effectuent la dépense.
La prise en compte de nos aînés et des personnes en situation de handicap est particulièrement prégnante dans ce projet de loi. Les commissaires aux affaires sociales sont fortement engagés dans la préparation de la réforme grand âge et autonomie. C'est pourquoi nous accueillons favorablement l'apport de nouveaux financements pour rénover les EHPAD et renforcer les effectifs de personnel, ainsi que pour soutenir le secteur de l'aide à domicile dans l'amélioration et la modernisation de son offre.
Nous saluons aussi la sécurisation des parcours des personnes en situation de handicap dans les établissements belges.