Intervention de Gérald Darmanin

Réunion du jeudi 10 octobre 2019 à 16h00
Commission des affaires sociales

Gérald Darmanin, ministre de l'action et des comptes publics :

Ce n'est pas de cette année que l'hôpital connaît une crise. J'ai été élu en 2012 et je sais que le problème vient de loin. Certes, vous n'aimez pas qu'on vous rappelle un passé qui n'est pas si lointain. Sans doute cela s'explique-t-il, il fallait tenir les comptes... Mais au moins ne semblez pas découvrir aujourd'hui une situation dont la majorité serait seule responsable ! Il est vrai qu'il y a dix ans, l'ONDAM s'établissait parfois à 3,2 %, 3,3 % ou 3,4 %, et que sous le quinquennat précédant, il a été à 1,8 %. Nous rattrapons les choses. Partageons au moins la contraints. À en croire certains, il n'y aurait plus de financement de l'hôpital depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron. Or nous savons tous que c'est plus compliqué que cela !

Par ailleurs, puisque vous parlez du pouvoir d'achat de nos concitoyens, dois-je rappeler que vous avez procédé au gel des pensions, du point d'indice, au décalage de la revalorisation des retraites ? Monsieur Vallaud, votre critique n'était pas constructive car, malheureusement, nous n'avons tout à fait compris ce que vous proposiez.

J'en viens au groupe du MoDem, que je remercie pour ses encouragements à faire mieux dans le domaine de la politique familiale. Il comprend les difficultés des comptes, dont chacun doit prendre sa juste part. S'agissant de la branche vieillesse, son déficit n'est pas imputable au fait que l'État refuserait de lui compenser de moindres cotisations. Sur les 16 milliards d'euros de mesures d'urgence, seulement 2 sont financés par la sécurité sociale et 14 par l'État. Je crois donc qu'on peut dire que l'État en prend sa part !

Bien sûr, nous sommes tous d'accord pour considérer qu'il faudrait parvenir à équilibrer les comptes de la sécurité sociale. Comme l'a souligné le rapporteur général, il va falloir s'interroger sur l'avenir de la CADES, car la question va se poser de savoir comment on finance par exemple la dépendance, sujet très important. Vous avez eu raison de dire que les 500 millions d'euros apportés constituaient une première brique mais qu'il faudrait trouver une mesure pérenne, sachant que le Gouvernement ne souhaite pas augmenter les impôts. C'est effectivement le grand défi des années à venir.

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