Je tiens également à saluer les avancées prévues dans le cadre de ce PLFSS, notamment en ce qui concerne les pensions alimentaires, le congé proche aidant, la valorisation du travail et, de manière générale, le soutien aux plus modestes. La majorité des personnes en situation de précarité sont des femmes : elles représentent 53 % des personnes pauvres, 57 % des bénéficiaires du RSA et 70 % des travailleurs pauvres. Ces femmes, parce qu'elles sont en situation de précarité, sont plus susceptibles d'avoir une santé dégradée et un moindre accès aux soins.
Même s'il est complexe d'établir un budget précis, une étude menée en 2019 par Le Monde estimait le budget consacré aux protections hygiéniques à près de 3 800 euros dans la vie d'une femme. Il faut rappeler que ces protections ne constituent en aucun cas des produits de confort – ce sont des biens de première nécessité : il est impossible de s'en passer. Certaines femmes utilisent encore dans notre pays des protections de fortune qui les exposent à des risques d'irritation et d'infection. Mme Buzyn s'est engagée en décembre dernier, devant le Sénat, à trouver un vecteur pour améliorer la disponibilité et la gratuité des protections hygiéniques. J'aimerais savoir, alors que nous allons examiner le PLFSS pour 2020, ce qui est prévu pour que cette gratuité se concrétise et quelles échéances sont envisagées.