Je suis également un peu surpris par les propos de notre rapporteur général, dont j'ai dit tout à l'heure qu'il a été extrêmement courageux devant le ministre, M. Darmanin. On a vu que ce dernier a parfois un art consommé de la syntaxe...
Soit on agglomère tout et on regarde quelle ventilation on doit adopter à l'intérieur, soit on s'en tient aux fondements adoptés en 1945, puis dans le cadre de la « loi Veil », et on sanctuarise la situation.
On peut dire qu'il y a eu une incartade du fait des mesures liées aux « gilets jaunes » et que l'on ne recommencera pas, mais il y a des conséquences pour le reste, monsieur le rapporteur général, et vous le savez mieux que quiconque. Lorsqu'on revalorise les retraites de 0,3 % alors que l'inflation est largement supérieure à 1 %, c'est un choix politique, et les 2 ou 3 milliards d'euros qui n'entreront pas dans les caisses parce qu'on a décidé des exonérations de charges sociales, annoncées dans le cadre du budget général de l'État mais payées par celui de la sécurité sociale, représentent autant d'argent en moins pour nos retraités ou pour le plan d'urgence destiné à l'hôpital. Je pense aussi à ce que nous a dit Paul Christophe à propos de l'aide à domicile : les salariés de ce secteur, dans le Nord, bénéficieraient d'une augmentation de 40 centimes par heure avec l'enveloppe de 50 millions d'euros !
Tout est lié, et il faut que l'on se mette d'accord sur le chemin suivi, sinon l'atterrissage risque d'être très compliqué : on sait très bien que certains secteurs seront pénalisés – on en a l'illustration dans ce budget.