J'apporte également mon soutien à Francis Vercamer.
Je ne comprends pas pourquoi nous avons tout à l'heure rejeté – malheureusement – un amendement qui nous aurait permis de réaliser 300 millions d'euros d'économies et d'améliorer ainsi l'efficience de la sécurité sociale, puis adopté un autre qui nous embarque, nonobstant l'intérêt qu'elle présente, dans une expérimentation massive des produits dérivés du cannabis dans le cadre de certaines pathologies, sans en connaître véritablement la dimension financière.
Il s'agit en l'espèce d'un transfert pur et simple, alors même que les politiques de prévention ne relèvent par définition pas de la sécurité sociale, mais de politiques régaliennes qui ne procèdent que de l'État. Chacun répète à l'envi que les sommes consacrées à la prévention représentent autant d'économies à l'avenir en traitements curatifs : un tel amalgame ne me semble donc pas de bon aloi, car l'on voit bien que toute cette manoeuvre n'a d'autres buts que de masquer quelques économies. C'est dommage, car ce sera en fin de compte autant de crédits en moins pour l'assurance maladie, dans la mesure où nous restons à enveloppe budgétaire quasi constante : même si l'objectif national de dépenses d'assurance maladie (ONDAM) baisse, le compte n'y sera pas dans certains secteurs.