Nous saluons la prise de conscience par le Gouvernement des difficultés vécues par les 8,3 millions d'aidants que compte notre pays. Mais n'oublions pas que la situation de ces derniers est hétérogène puisque sont concernés non seulement des personnes âgées mais aussi de nombreux jeunes, actifs ou en âge de l'être. Or, lorsqu'on accompagne un proche malade, être privé d'emploi – ce qui est, hélas ! courant dans un pays où le chômage de masse persiste – n'est pas une chance : c'est une difficulté supplémentaire pour trouver sa place dans le monde du travail. C'est pourquoi tous les aidants doivent avoir droit à une indemnisation, même lorsqu'ils sont privés d'emploi. Quant aux minima sociaux, ils permettent de survivre. Or il est encore plus difficile de survivre lorsque plusieurs personnes sont à la charge du bénéficiaire. Les déplacements médicaux, les contraintes liées au rythme de la personne accompagnée compliquent le quotidien des aidants. Les allocataires de minima sociaux doivent donc également pouvoir bénéficier de l'indemnité versée aux proches aidants. C'est pourquoi nous demandons au Gouvernement de remettre au Parlement un rapport sur l'extension du dispositif prévu à l'article 45.