Le règlement « Procédures » prévoit la mise en place de zones d'attentes uniquement dans les pays d'entrée, afin de traiter les demandes des étrangers en situation irrégulière de façon plus efficace. La procédure à la frontière est le corollaire à la pleine et entière liberté de circulation permise par Schengen. Depuis 2015, ces mesures ont permis à l'Union européenne de réduire de 95 % le nombre de franchissements illégaux détectés aux frontières. Le Conseil européen de juin 2018 a considéré que la mise en place de centres contrôlés aux frontières extérieures permettant la retenue des personnes concernées le temps de l'examen de leur situation était indispensable et s'inscrivait dans la définition d'une politique migratoire européenne globale. Or, dans la présente proposition de résolution, vous vous opposez à cette procédure. Certes, elle peut faire l'objet de critiques, mais il conviendrait d'approfondir la réflexion sur la mise en place de ces centres et sur la façon d'y garantir le respect des droits fondamentaux.
Frédérique Dumas. Je prends la parole parce que j'ai deux amendements qui vont suivre et qui tomberaient si cet amendement était adopté. Sauf que les miens n'ont pas du tout le même esprit, s'ils étaient adoptés, puisqu'ils viennent simplement renforcer l'esprit du texte des rapporteurs, en ajoutant « structures respectueuses des personnes et de leurs droits » et « dans un cadre solidaire entre États membres » pour pousser à la coopération. Donc, pour moi, ce n'est pas du tout le même esprit que l'amendement défendu par M. Holroyd.