Je souhaite tout d'abord remercier Pascal Brindeau pour son excellent rapport, ainsi que Jean-Luc Mélenchon pour son intéressante contribution écrite. Avec l'ensemble des membres de la commission des affaires étrangères, que je tiens également à remercier, nous avons eu un vrai débat de fond, non seulement sur le prélèvement sur recettes au profit de l'Union, mais également, plus largement, sur l'Europe que nous souhaitons bâtir et financer.
Le cadre financier européen ne doit en effet pas être vu comme une question technique ou seulement budgétaire, mais bien comme un moyen et un levier politique au service d'une vision stratégique. Si un budget est un acte politique – ce que je crois – , il doit alors bénéficier d'une légitimité démocratique incontestable. C'est la raison pour laquelle je plaide pour ramener, à l'avenir, le cadre financier pluriannuel de sept à cinq ans afin de faire coïncider son adoption avec les rendez-vous électoraux européens. Tout Parlement européen nouvellement élu devrait pouvoir exercer pleinement ses prérogatives budgétaires et financières.